CONSISTOIRE DE HATTEN



LE LIEN n°181 Hiver 2016 / 2017

 

 

 


« Le boeuf connaît son propriétaire
et l'âne la mangeoire de son maître… »

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Esaïe 1,3

Chères lectrices, chers lecteurs,

Pour ce numéro du lien, nous voulons vous parler de notre
relation aux animaux.

C'est un sujet délicat dans la tradition judéo-chrétienne. En effet, à la différence d'autres religions universelles, autant
dans le judaïsme que dans la religion chrétienne, les animaux ont une place ambiguë.

Dans les récits de la création, les animaux sont bénis par Dieu qui leur commande de se reproduire et de remplir la terre
(Genèse 1, 22) mais ils sont créés pour l'homme, qui est présenté comme le sommet de l’action divine.

A la fin du récit du déluge, tous les animaux sont mis sous la « tutelle » de l'homme, ils sont à la merci de leur pouvoir
« Vous serez un sujet de crainte et d'effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui se meut
sur la terre, et pour tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains. Tout ce qui se meut et qui a vie vous
servira de nourriture » (Genèse 9,2-1)

Quel est, aujourd’hui, notre relation aux animaux, pouvonsnous sortir de la simple logique de production et de
consommation ? Quelle est la place pour ces êtres qui possèdent comme nous une « âme » ? (en effet le mot animal
vient du mot latin anima qui veut dire « âme »).
C'est peut-être le temps, de reprendre la place qui est la nôtre dans la création,
celle de ceux qui nomment les choses,
(Genèse 2,19),
qui font la distinction entre le bien et le mal.

Et c'est peut-être le temps pour nous de nous réconcilier avec ces êtres qui partagent
avec nous la fragilité de l'existence.

Bonne lecture !

Walter Techera.