CONSISTOIRE DE HATTEN



LE LIEN n°180 Automne 2016

 

 

 


« Je crois à la Résurrection du Corps »

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Chers lecteurs,

Avez-vous déjà songé à l'importance de votre corps ?
Sûrement ! Maintenant même, c'est avec vos yeux et vos
mains, avec votre cerveau, que vous vous êtes mis au plaisir
solitaire et bienfaisant de la lecture.

Oui, le corps est tout le temps là. Et nous ne lui donnons pas
beaucoup d'attention quand il va bien. Mais il suffit d'une
petite migraine, d'un sournois mal de dents pour qu'il
devienne le centre de l'univers. Nous sommes un corps.
Corps voué à l'amour, au plaisir, à la créativité, au jeu et au
sport. Mais parfois aussi un corps qui souffre du travail
pénible et répétitif, de l'ennui, de la solitude, de l’handicap ou
du passage inexorable du temps...

Dieu a choisi ce corps, le corps humain, pour venir s'installer
parmi nous. Il a connu le plaisir et la tendresse de se blottir
contre le corps aimant d'une mère. Il a connu l'effort et le
réconfort physique. Il a connu l'angoisse, la souffrance et la
douleur du corps brisé. Il a partagé son corps jusqu'à la mort.

Et son Corps est ressuscité. Le premier parmi tous, nos corps
appelés à la Vie éternelle. N'est-ce pas « cela » que nous
confessons en disant: «Je crois à la Résurrection de la chair...» ?

Oui, je crois à la résurrection du corps. Je crois à la puissance
éphémère et éternelle du corps, au plaisir de l'amour et de la
danse, du rire et du chant. Je crois à la communion des corps,
aux corps des hommes et des femmes qui se parlent, se
racontent leurs rêves, se donnent la main et imaginent un
monde nouveau, royaume de Dieu. Nos corps qui font corps.
Et qui deviennent par grâce, corps du Christ, quand ils
mangent et boivent, symboliquement, le corps et le sang de
Christ. Celui qui nous a donné avec son corps, la vie et
l'espoir, la foi et l’espérance, l'amitié et l'Amour.

Oui, je le crois, au plus profond de moi.
Je crois à la Résurrection du Corps.

 

Walter Techera-Marset.